jeudi 1 septembre 2016

De la Paléographie au Jurassien...


Il m'est souvent arrivé à avoir d'énormes difficultés à déchiffrer un acte et notamment sur le nom des intervenants, de la Paléographie, il est question.

La difficulté vient dans la forte ressemblance entre la lettre "n" et "v" en minuscule quand ces lettres ne se situent pas en première position d'un nom.

Dans l'Eure et la région de Beuzeville, les seigneurs locaux se nommaient de "De Livet", ils ont laissé beaucoup de descendants, il m'a souvent été impossible pourtant de faire la distinction entre "De Linet" et de "De Livet" tant l'écriture est proche.

La solution c'est de rechercher un maximum d'actes pour l'intervenant pour lequel, on bute.
Les multiples comparaisons permettent souvent de trouver la bonne orthographe surtout si ces actes proviennent de plusieurs paroisses et donc sont écrites par plusieurs personnes différentes.

Ainsi, pour la femme de Nicolas Pernelle, il m'a été pendant longtemps impossible de décrypter son nom sur l'acte de mariage de sa fille, Marguerite Leguillon, cela semblait être "Dahonet".




Quand j'ai recherché des actes concernant Marguerite Leguillon, j'ai réussi à trouver un mariage en première noce avec Louis Martin, sur son acte de mariage filiatif, le nom de sa mère semblait s'écrire "D'avonnet".



Ensuite en cherchant son acte de naissance, je suis tombé sur celui de son frère, Robert Nicolas Leguillon, le nom de la mère semble être cette fois, "D'amonnêt".




Finalement en trouvant l'acte de naissance de Marguerite Leguillon, le nom de mère semble être D'annoné.

D'ailleurs, le prénom de mère change aussi puisqu'on passe de Jeanne Françoise à Anne Françoise.




Jusqu'au jour où après une recherche sur geneanet, je suis tombé sur Jeanne Françoise Prémart, mariée en première noce avec Anthoine Delarocque (à St Germain Village).



Et en deuxième noce avec Pierre Mansois (à St Michel de Preaux).



Les deux actes sont filiatifs.

Ses parents se nomment Anthoine Prémart (ou Prémare, Prima) et Jeanne Françoise Davonnet ou Davoinet.


En faisant des recherches geneanet, sur Davonnet sur toute la France, j'ai trouve des traces dans l'Ain et le Jura.
En affinant le nom et en passant sur le patronyme Davonay, on trouve un peu de 200 occurrences autour du Jura.

Il est possible d'imaginer que le couple Premart/Davonay originaire du Jura est venu s'installer à St Germain Village dans les années 1700, le mari s'éteignant rapidement, la veuve s'est remariée avec un homme du Village.

Le problème venant souvent de la prononciation des noms, les accents régionaux, la transmission du patronyme oralement lors des différents événements de la vie d'un couple peu lettré.

Il me reste toujours à trouver l'acte de mariage de Jeanne François Davonnet et Nicolas Leguillon, pour confirmer cette théorie.