lundi 24 avril 2017

A l'origine, retour sur la vie de mon grand-père I

Quelles réponses pourraient apporter la généalogie ?

Pas toutes, mais au moins d'en connaître un peu plus, sur un grand père que même mon père a que peu connu.
Tellement peu, que quand je lui posais des questions, il ne pouvait pas répondre. La faute à sa mère qui avait totalement rejeté son mari.

Tout notre héritage se concentrait alors dans notre patronyme, très peu répandu, une médaille en argent dont mon père avait héritée et une copie d'un livret de famille.
Sur la face de la médaille, entre autre, le nom de Celmer Senouque, instituteur à Harcy (dans les Ardennes).
Celmer est un prénom de mon père, de là on pouvait supposer une filiation.

Cela a été la base de mes recherches généalogiques.

Sur le copie du livret de famille, se trouvait sa date de Naissance, le nom de ses parents et son lieu de Naissance.
Son père avait été visiblement militaire, je croyais me rappeler qu'il était médecin militaire.
Entre temps, une cousine nous demanda, ce document pour entreprendre des recherches...j'attends toujours son retour.

Jean Celmer Senouque était né à Oran, en 1896.

La démocratisation d'internet et l'accès aux archives en ligne a permis de faire beaucoup de recherche en restant dans son fauteuil.
Mais pour les archives d'outre-mer, dont celles d'Oran, il a fallu un certain temps, c'est pourquoi j'eus fini par m'y rendre.

Je retrouvais tous les actes, notamment celles de ses deux sœurs et l'acte de mariage de ses parents.
Et de constater aussi que sa mère deux ans après la naissance de Jean.

D’apprendre également, que mon arrière grand-père, était commis d'administration et qu'il était devenu négociant en chaussures et chapeaux, quand il avait épousé sa femme.

J'appris aussi, que sa belle-mère Aimée Hingant, était décédée à Oran.
Ce qui tendrait à montrer, qu'elle et sa fille étaient venues tenter leur chance en Algérie.

Elles étaient bretonnes d'origine, venant de Dinan, leur mari et père, était marin, décédé très tôt à 35 ans.
Aimée Hingant, née Hélié, était fille de cordonnier, autant dire ancêtre du marchand de chaussures.

D'autres recherches, m'apprirent que finalement, Jules Senouque, le père de Jean Celmer, décida de repartir en France métropolitaine, puisque je retrouva un acte de mariage avec Ismérie Marchois en 1904.

Leur fils et beau-fils fut donc élevé d'abord, par un veuf puis par une femme qui ne s'était jamais mariée d'après les recherches que j'ai faites.

Cela ne devait pas être facile, surtout que son père avait plus de 40 ans.

Pour comprendre, un peu plus son parcours, je décidais de consulter les archives militaires des Ardennes, étant donné son age, (21 ans en 1917), Jean Senouque devait avoir fait la grande guerre.
A ma grande surprise, je ne trouvais rien et pour cause, il était né à Oran, pourquoi chercher dans les Ardennes ?

En effet, je supposais que son père, qui était né à Dom-Le-Mesnil, était réparti chez lui.
Mais il en était rien, puisqu'il s'était remarié dans l'Aisne, possiblement il pouvait y vivre.

En effet, je retrouvais, le dossier militaire de son fils, dans les archives de l'Aisne à Saint Quentin, la classe 1916.

Son examen me révéla beaucoup d'informations, jusqu'à là ignorer de toute ma famille.

Il avait été recensé à Montigny en Arrouaise, ses parents étaient tous les deux décédés en 1916.
Il vivait donc chez son oncle, Albert, son tuteur.

A l'époque de son incorporation, il était "Soutier" au Havre, donc un matelot.

Il a devancé son appel et entré dans l'armée en Avril 1915 à 19 ans.

Il a d'abord était incorporé au 148e Régiment d'Infanterie, puis passé eu 6e Régiment du Génie en Novembre 1915.
Enfin intégré à la Compagnie des Radio Télégraphistes, le 13 Avril 1917, au 8e Régiment du Génie.

Il retourne au Havre après l'armistice et est inscrit Maritime au Quartier des Gens de Mer.
Il a donc appris son futur métier pendant la guerre et sera Radio Télégraphiste.

Le reste de son chemin sera l'objet d'un second article.